Saint-Riquier

Partitions végétales aux lignes qui s’émancipent pour fureter dans l’espace balisé des carrés et cheminer en quête d’une libération.
Songeant aux corps qui s’abandonnent à l’hiver et en acceptent l’étreinte, à l’être qui se tient là, dans l’indifférence générale. Réalités qui coexistent en s’ignorant, préoccupées toutes entières à leur propre survie.
Fuyant l’utile et l’inutile. Disponible, n’attendant rien.
Me promenant dans le jardin et longeant ses murs. Je m’attarde. Goûtant simplement le plaisir d’être là en ces lieux, la solitude et le silence, l’instant comme une éternité, traversé par la lumière et l’humidité du soir, mes chaussures un peu boueuses.

Alain Levillain