Louise

Louise – 2017

Célébrer le peu, le modeste, l’inaperçu, les fleurs de talus et autres herbes laissées pour compte.
Éprouver le monde en sa chair, la paroi muette des êtres et des choses.
Trouver un lieu pour une halte, un moment de répit.
En montagne, nager au milieu des carpes dans l’eau noire d’un lac.
Accepter de perdre pied, de prendre contact.
Interroger la nature même du réel.
Faire le pari de son possible saisissement.
Laisser l’intuition et l’émotion prendre le pas, ne pas forcer l’image et avancer ainsi, en aveugle, vers ce qui s’impose et questionne.
Réaliser en quelque sorte une image malgré soi, qui viendra prendre sa place dans l’album, pièce d’un puzzle sans modèle, celui d’une vie qui se révèle et disparaît.

Alain Levillain